Dans le soir qui descend, lugubre à l’infini
Les grands ajoncs craintifs ont cessé leur murmure,
Et ces fous de lutins, que la nuit seule endure,
Ont soudain détalé devant le char maudit.
Il vient du Saint-Michel, tout droit par les tourbières,
Sans crainte de périls qu’il trouve à chaque pas,
En chassant les damnés qui, depuis leurs trépas,
Tourbillonnent en vain dans un vol de sorcières…
Extrait d’un poème de Fanch Abgrall : « La brouette de la Mort » (Karrigel an Ankou)